I- FLORE DES ALIMENTS:
a- la flore utile ou normale:
Celle qui a participée à l'élaboration ou conservation
de l'aliment peut avoir 2 origines: naturellement ou
par ensemencement (ex: flore lactique du lait).
CONTRÔLE MICROBIOLOGIQUE DES ALIMENTS
b- flore banale de contamination:
Néfaste pour fabrication et ou conservation de l'aliment, mais sans
risques majeurs pour la consommation humaine sauf si en très grand
nombre.
conséquences sur l'aliment: dégradation des caractères
organoleptiques; texture, saveur, odeur, perte de valeur nutritionnelle,
altération des emballages.
Le contrôle repose le plus souvent sur la connaissance quantitative de
cette flore: germes totaux mésophiles aérobies (ex: lait).
Ce contrôle interviendra sur la valeur marchande du produit. L'aspect
qualitatif peut se superposer à l'aspect quantitatif pour une flore
spécifique: cas de certaines contaminations fécales : certains germes
choisis par les services de contrôle comme test de contamination fécale
(coliformes, streptocoques D, ASR). Dans ce cas, les contrôles ont un
impact sur la valeur marchande ainsi que sur la valeur hygiénique du
produit.
c- Flore pathogène:
Germes présentant un danger pour la santé du
consommateur. Dans ce cas, l'aspect quantitatif passe en 2°
position: on ne peut pas tolérer la présence de ces germes
dans l'aliment.
En règle générale, on fera une recherche qualitative du
germe pathogène dans une quantité donnée d'aliment dans
laquelle il sera absent. C'est la valeur hygiénique de
l'aliment qui domine et l'aliment contaminé sera rejeté (ex:
Salmonelles /25g).
II- CONTRÔLES:
les contrôles peuvent être pratiqués à différents stades de
fabrication par différents organismes pour divers objectifs:
** par l'industriel en conformité avec le cahier de charge.
portent sur charge globale microbienne, mais possible
recherche des germes pathogènes laboratoire Spécialisé
(ex: lait: B. K., Brucella), intervient sur la valeur marchande.
a- contrôle en cours de transformation:
Contrôle effectué par le transformateur lui-même à chaque
étape de la fabrication, pour vérifier l'efficacité d'un
traitement par rapport à une flore donnée (autocontrôle):
contrôle microbiologique des appareils, instruments,
machines, emballage, eau, vérifier aussi l'état des
manipulateurs.
Le service de contrôle doit être indépendant du service de
production doit donner le feu vert pour la
commercialisation du produit.
b- contrôle des produits finis:
2 d'organismes: industriel à l'usine avant
commercialisation; d'une manière sévère, car met en jeu
prestige de société (contrôle de l'ensemble des flores) et
par services d'hygiène, fraude, vétérinaire: prélèvement
de produits aussi bien à l'usine qu'à l'étalage: analyse au
niveau de leur service / normes officielles statuer sur la
valeur hygiénique du produit.
c- contrôle des produits responsables d'intoxication:
réalisé essentiellement par service d'hygiène :
identification des germes pathogènes.
Résultats d'analyse sans valeur si
échantillonnage et prélèvement ne
pas bien faits.
III- PRELEVEMENTS ET TRAITEMENTS DES ECHANTILLONS:
ECHANTILLONNAGE: choix des éléments à
analyser: 2 situations différentes:
a- prélèvements d'éléments défectueux : en
vue de mettre en évidence la cause du défaut.
b- prélèvements d'éléments normaux: +
fréquente, + difficile:
Contrôle de la qualité du lot. L'échantillon doit
être statiquement représentatif de tout le
lot 2 choses à définir: le nombre (combien)
et la localisation de l'échantillon (où).
1- nombre d'échantillons: doit être
suffisant utilisation d'une méthode statistique:
x = N N = nombre d'éléments du lot
Dan la pratique, on ne peut utiliser cette formule vu
que lorsque N x (perte énorme)
pour cela, on analyse 10 échantillons par lot de
fabrication
2- prélèvements des échantillons:
prélèvement au hasard prélèvement sur une
chaîne de fabrication (répartition dans le temps et
l'espace)..
B- PRÉLÈVEMENTS:
a- techniques de prélèvements:
2 cas peuvent se présenter:
1- soit élément unitaire
parfaitement définis: boite, tétrapak....
2- élément mal défini en
vrac; silos de farine, quartier de viande, ..
dans le 2° cas, il y a des précautions à prendre.
- l'homogénéité du prélèvement:
La répartition des micro-organismes dans un élément peut
ne pas être homogène surtout s'il est volumineux et
hétérogène. Il faut procéder à une homogénéisation de
l'élément si c'est possible. Si ce n'est pas possible, il faut
faire des prélèvements à différents points représentatifs:
- vrac liquides ou pâteux: lait: faire
fonctionner l'agitateur
- vrac pulvérulent; farine: prélèvements
représentatifs à différents niveaux: mélanger les différents
prélèvements et prendre la moyenne.
- élément solides homogène: viande; avec une sonde après
cautérisation de la surface.
- élément solide hétérogène: carcasse, thon;
prélèvement de chaque quartier.
- asepsie du prélèvement:
Aucune contamination extérieure ne doit venir
modifier la flore d'origine du produit lors du
prélèvement: stérilisation des instruments de
prélèvement, utilisation des pots stériles.
Respecter les conditions de stérilité de
l'environnement: généralement le prélèvement se
fait à proximité d'une flamme.
- Étiquetage: chaque échantillon doit
porter une étiquette pour retrouver
son histoire :
- Date, heure
- Emplacement et technique du
prélèvement
- Nom et référence du produit
- Nom du préleveur
- transport et conservation des échantillons:
La composition microbiologique de l'échantillon ne doit pas
évoluer entre le moment du prélèvement et celui de
l'analyse.
Les principaux paramètres qui pourraient affecter la stabilité:
température, temps.
*produits congelés: maintenir congelés (2-3 jours) jusqu'au
moment de l'analyse.
* produits stérilisés: pas de problème: analyse dans les jours
qui suivent.
* produits secs: lait en poudre: maintenir au froid
(réfrigération éviter le contact avec l'atmosphère
condensation), analyser le plus rapidement possible.
* pour les autres produits: viande, poisson, lait: les maintenir
pendant le transport, conservation à température de 0°C,
analyse dans les 48 heures.
C- ANALYSES:
a- préparation de l'échantillon:
Dépend de la nature de présentation de
l'échantillon. La préparation a pour but de
l'amener à une suspension mère liquide
homogène qui sera analysée: produit sous
emballage hermétique, en vrac, liquide pâteux
ou solide homogène ou hétérogène.
Suivants les différents cas, il va subir diverses
préparations qui vont le ramener à une
préparation mère liquide homogène:
Enlever aseptiquement l'emballage, prélever
une fraction aliquote représentative du
produit. Liquide et homogénéisation. Pâteux :
on dilue ce prélèvement avec l'eau stérile
(diluant) qui peut apporte les nutriments.
Solide: prélever aseptiquement avec un
scalpel, mixer et diluer.
b- MÉTHODES D'ANALYSE:
3 grandes catégories:
1- Étude microscopique (examen direct):
Consiste à faire un examen direct à l'état frais (avec eau stérile
et avec ou sans colorant): vérifier la forme des microorganismes,
leur mobilité: coloration de Gram en général: bien
visualiser les micro-organismes; mettre en évidence une
contamination par une flore donnée: ex: yaourt contaminé par
Bacillus, examen du lait avant pasteurisation: recherche
spécifique d'un micro-organisme: germe de la tuberculose:
coloration de Ziehl-Nielson. Aussi: estimation de la charge
totale en micro-organismes d'un produit avant et après
ensemencement.
2- ÉTUDE QUANTITATIVE: ÉTUDE
DE CERTAINES FLORES:
* Flore totale: c'est la variation qui
est importante. Intérêt: pour la
valeur marchande, observer les
variation de cette flore en fonction
du traitement, phase du
traitement, après saison de pluie,
etc.
* Flore de contamination ou flore test: test de
la mauvaise qualité hygiénique du produit et
souvent des accidents de fabrication, constitue
une présomption à trouver des germes
pathogènes pour l'homme:
a- Coliformes et E. coli: les coliformes ont
souvent une origine intestinale, seule E. coli
est spécifique du tube digestif, les autres
peuvent avoir une origine non fécale: ils sont
souvent présents dans les fèces de l'homme
plus que ceux de animal. E. coli: moins
résistant aux conditions extérieures: il disparaît
le premier. Certaines variétés de E. coli sont
entéro pathogènes pour l'homme.
Interprétation:
* Coliformes + E. coli contamination
d'origine fécale humaine sûre et récente.
* Coliformes contamination fécale ou non,
plus ancienne (suspect) : aliments préparés
dans de mauvaises conditions ; ils doivent être
absents après traitement: chloration,
pasteurisation.
b- Streptocoques fécaux, entérocoques et
staphylocoques: hôtes normaux de l'intestin
des animaux, homme. Très répondus dans la
nature, résistent mieux aux conditions
extérieurs que les germes pathogènes et
même mieux que les entérobactéries. Non
pathogènes sauf exception.
* streptocoques seulcontamination non
fécale ou bien fécale assez ancienne plutôt
d'origine animale: mauvaise qualité hygiénique
du produit.
* streptocoques D + Coliformes
contamination fécale vraisemblable.
* streptocoques + Coliformes + E. coli
contamination fécale récente.
Ils sont éliminés par chloration, pasteurisation.
c- Clostridium sulfito- réducteurs: hôtes normaux de l'intestin, très
répondu dans le sol, matières organiques en putréfaction, très
résistants aux conditions extérieurs garce à leur spores. Certaines
variétés de Clostridium perfringens sont impliqués dans les troubles
digestifs, + dangereux: Interprétation:
* Clostridium SR seul contamination fécale ou non fécale très
ancienne (plusieurs mois)
* Clostridium + coliformes contamination d'origine fécale.
La présence en faible quantité de spore après chloration ou
pasteurisation peut être tolérée dans la mesure où ils sont très
résidants et subsistent même si le traitement est efficace.
d- staphylocoques: certains sont pathogènes (St. aureus): recherche
sélective indispensable des pathogènes avant de conclure à
l'innocuité de l'aliment. Examen: test coagulase (+) pour
staphylocoque pathogène.
Très bons indicateurs de manipulation humaine mauvaise,
contamination par voie aérienne (salive, toux,..)
3- Etude qualitative:
Recherche de germes pathogènes pour l'homme
(intoxication alimentaire): surtout salmonelles, Shigella,
Vibriocholerae, Cl botulinum, E. coli, Stap. aureus et Cl
perfringens: ils sont en général en petit nombre, très fragiles
aux conditions extérieurs, grande exigence nutritionnelle.
Leur recherche va faire appel à des techniques particulières :
enrichissement, concentration, isolement sur milieu
spécifique, milieu d'identification.
IV- EXAMEN BACTÉRIOLOGIQUE DE LA
VIANDE :
A- INDICATION DES EXAMENS:
* présomption d'une affection bactérienne
légalement contagieuse.
* abattage d'urgence pour cause de
maladie ou d'accidents.
* affection aiguë de l'appareil digestif, urogénital
qui, tout en laissant supposer des
phénomènes de bactériémie, ne justifient pas
d'emblée la saisie.
* impossibilité de prendre une décision fondée
sur le seul examen macroscopique.
B- OBJECTIFS DE L'EXAMEN:
- pour les viandes, il est établi que le danger
principal pour le consommateur résulte de la
présence de Salmonelles: la recherche de ces
Entérobactéries représente de ce fait l'objectif
essentiel du laboratoire et doit être réalisée
dans tous les cas.
- les investigations bactériologiques doivent
permettre la mise en évidence de germes
pathogènes pou l'homme tels ceux de la fièvre
charbonneuse, du rouget, des gangrènes
gazeuses. Elles comportent aussi la recherche
et le dénombrement des germes aérobies et
anaérobie mésophiles ainsi que les
Coliformes..
par ailleurs, il convient de rechercher les
substances antimicrobiennes notamment les
antibiotiques dans les viandes provenant
d'animaux ayant subits dans les 6 jours
précédents l'abattage, l'administration
thérapeutique de ces produits. Leur présence
constitue en effet un double risque pour la
santé publique: dissimulation d'une affection
ou persistance de résidu (risque de choc
anaphylactique).
C- PRÉLÈVEMENT BACTÉRIOLOGIQUE:
- prélèvement obligatoire: un cube de viande de 10 cm de coté, le
prélèvement doit se présenter sous forme d'une
- masse musculaire compacte et homogène effectuée de préférence au
niveau des muscles anconnêts (macreuse) ou semi-membraneux (talon du
tendre de tranche).
L'échantillon doit être effectué immédiatement après abattage pour prévenir
l'envahissement par les germes de la putréfaction.
N.B.: chez les petits ruminants, les échantillons peuvent se limiter à un os
long (métacarpe) et la rate.
- prélèvement facultatif en cas de suspicion de septicémie ou
d'affection de l'appareil digestif ou uro-génital: un os long et
la rate. En fonction des lésions, on fait un prélèvement des
ganglions lymphatique entiers, articulations non
ponctionnées, les reins et les liquides organiques (suc
musculaire, sérosités, sang, lymphe...)
- quand une thérapeutique antimicrobienne a été appliquée
à l'animal dans les 6 jours avant l'abattage, un prélèvement
des reins est obligatoirement.
- prélèvement facultatif en cas de suspicion de
septicémie ou d'affection de l'appareil digestif
ou uro-génital: un os long et la rate. En
fonction des lésions, on fait un prélèvement
des ganglions lymphatique entiers,
articulations non ponctionnées, les reins et les
liquides organiques (suc musculaire, sérosités,
sang, lymphe...)
- quand une thérapeutique antimicrobienne a
été appliquée à l'animal dans les 6 jours avant
l'abattage, un prélèvement des reins est
obligatoire.
26
D- CONDITIONNEMENT DES PRÉLÈVEMENTS ET ENVOI AU
LABORATOIRE
Les prélèvements sont placés en emballage individuel stérile (sac en
plastique ligaturé ou un bocal fermé).
Le cube de viande peut être enrobé de paraffine (le laisser tomber dans la
paraffine chaude (liquide) et après refroidissement en bloc, on envoie au
laboratoire Sous cette forme. Les prélèvements doivent être obligatoirement
accompagnés d'un certificat d'informations ou fiche officielle de demande
d'examen et l'ensemble est remis directement et dans les plus brefs délais
au laboratoire
Si le délai de remise doit dépasser 12 heures, les prélèvements sont placés
dans une chambre froide entre 0 et -1°C pour amener la température au
voisinage de °C et l'acheminement est effectué en emballage isotherme
permettant d'assurer cette température jusqu'à l'arrivée au laboratoire.
27
- معلم: AGGAD Hebib
QUALITE DE L'EAU
I- Eau de consommation:
Jamais stérile, mais: micro-organismes sont exigeants et ne peuvent subsister longtemps dans l'eau:
- flore non pathogène : non nuisible sur la qualité organoleptiques. - flore accidentelle: contamination d’origine intestinale (animale et humaine) : origine fécale.
- germes pathogènes : bactéries: salmonella typhae et paratyphae, Shigella dysenterie, vibrio cholerae, E. coli; virus: poliomyélite, hépatite, virus gastro-entérite et protozoaires: amibes.
Dans pays en voie de développement, l'aspect bactérien et protozoaire est à craindre alors que dans les pays développés, risque de contamination par virus.
Germes indicateurs de contamination fécale:
coliformes totaux fécaux, aérobies sulfutoréducteurs,
streptocoques D. Ils sont mis en évidence, dénombrés, identifiés par des techniques simples et rapides.
La recherche de ces germes renseigne sur l'existence d'une pollution fécale et présence des pathogènes et sur l'efficacité des traitements appliqués
II- TRAITEMENT ET LEGISLATION: norme CEE:
* potabilité: E coli dans 100 ml= 0; strepto. fécaux dans 50 ml= 0; * Clos. sulfitoréducteurs: eau non traitée : 0/20ml, eau traitée qq/ 20 ml.
Il faut faire une série d'analyse (au moins 5).
* bactériophages fécaux: parfois témoins d'une contamination fécale: qq virus dans une eau traitée.
* flore totale: germes totaux: 103/ ml d'eau; elle doit être interprétée en variation plutôt qu’en valeur absolue.
Le traitement le plus simple, plus efficace: chloration: 0,1 ml/l. L'évolution des normes est fonction de l'évolution des techniques d'analyse.
III- SUBSTANCESDANS L’EAU :
Subs. dissoutes: éléments minéraux dont % variable (environ 40 mg/l) et particules en suspension tels que composés organiques provenant de décomposition des plantes ou des animaux; présents surtout dans les eaux de surface (≈10 mg /l), très difficile à déterminer.
Ex: composés organiques déversés par l'homme : pesticides, hydrocarbures,, industrielle et agricole, etc.
Tous les toxiques ne sont pas détectés car en faibles concentration surtout: pesticides, herbicides.
DJA: dose journalière admissible; conséquence financière très importante: risque de présence de produits cancérigènes ou pouvant être cancérigènes (nitrates) qui se transforment en nitrites avec risque de cancers intestinaux et les produits radioactifs.
Produits cancérigènes : CMA = 0; produits suspectés cancérigènes: = 1/1000.
Les normes pour l'eau potable se compliquent et évoluent toujours vers la sévérité.
IV- POLLUTION DES EAUX
L’introduction
par l'homme dans l'eau directement ou indirectement de subs. ou d'énergie qui
entraînent des
dommages aux ressources biologiques et un danger pour la santé
de l'homme
et diminue la qualité de l'eau du point de vue de son
utilité.
- Pollution organique: débris végétaux, animaux, eaux résiduaires des villes.
- Pollution chimique: activités industrielles - Pollution radioactive: centrales nucléaires. - Pollution thermique: activités industrielles avec modification du couvert végétal
Pollution conséquence très importante sur les espèces du milieu aquatique.
a- pollution microbiologique: d'origine animale et humaine à partir des matières fécales. Le 2/3 de la charge organique est en suspension et peut être éliminée par décantation ou par floculation.
Bactéries: lors de rejet, les bactéries vont subir un phénomène de dispersion. La dispersion en surface a été bien étudiée grâce à l'utilisation de micro-organismes radioactifs ; elle expose les bactéries aux rayons ultraviolets d'où destruction.
Quand l’effluent pollué arrive au contact d'une réserve pure ou de la mer, le nb de bactéries diminue.
Pouvoir d’auto-épuration des eaux: le temps de survie des bactéries arrivant au niveau des eaux propres est de qq heures à qqs jours à cause du changement de t°, %
Nacl, présence de certains métaux lourds (Hg, Pb, etc.).
L'intervention des microorganismes entraîne la destruction des bactéries; les microprédateurs: les bactériophages (virus), certaines bactéries attaquent les bactéries entériques.
Virus: émis par l'homme, les animaux; suivent les eaux de ruissellement, fleuve, mer. Entérovirus: origine intestinale, ex:
poliomyélite (I, II, III), adénovirus, rétrovirus (agents d'hépatites virales A,B, C).
La survie des virus est plus importante dans les eaux très polluées.
b-
Dangers de la pollution
microbiologique: Pollution marine ne semble pas avoir répercussion
sur la morbidité et
la mortalité. La présence des
micro-organismes dans l'eau de mer est plutôt un témoin qu'un
danger en raison de l'auto-épuration de l'eau. Danger
d'ingestion: coquillages, moules et même poissons provenant d'une mer polluée car
concentrent les virus (typhoïde, hépatite).
Pollution marine dangereuse pour consommateurs et non pour les baigneurs.
En eau douce, sont transmises: poliomyélite, hépatite B, leptospirose, amibes pathogènes (Entamoeba hystolytica),dracunculose(filaire de Médine), choléra (Vibrio choléra), botulisme (toxine peut être transmise par l'eau).
c- Pollution chimique: rejets industriels par déchargement direct. Industries en cause: semiconducteurs ou électroniques, laiterie, papeterie, teinturerie.
Détergents: 75 % des lessives contiennent ABS (Alkyl Benzène Sulfonates), NaOH. A très faibles concentrations, les détergents perturbent l'oxygène de l'eau, inhibent prolifération du plancton et bactéries, s'opposent au pouvoir auto-épuration des eaux et favorisent pollution biologique.
Les détergents biodégradables en fonction de la concentration.
Hydrocarbures: existe une pollution naturelle mais rare. Activités pétrolières: raffineries, chargement du pétrole.
Danger: le benzopyrène (goudron): produit cancérigène que les poissons concentrent.
Pesticides: dérivés organochlorés, carbamates: généralement plus stables, administrées par vaporisation: problème de diffusion. Les pesticides s'accumulent dans les poissons.
Arsenic (As), soufre (S), cyanure d'hydrogène (HCN): toxicité aiguë lors d'épandage aérien, accident dans une usine (ex: Bhopal en Inde). Plus la solubilité augmente, plus la diffusion augmente.
Pollution par les nitrates: problème des engrais [NO3-]: concentration 50 mg/l dans l’eau de boisson répercussion sur les nappes phréatiques. Origine: agriculture, décharges mal contrôlées et élevages. Les cultures les plus exigeantes en nitrates sont le maïs et le tabac. Conséquence: hémoglobine Hb transporteur d'oxygène:
Hb + NO3- Méthémoglobine qui, une fois formée ne revient pas à l'état hémoglobine. Les enfants sont très sensibles. Le ttt :administrer vit B12. La transformation des nitrates en nitrites puis nitrosamides provoque le cancer du colon (nitrites aussi agents de conservation des produits carnés).
Pollution par les phosphates: eaux stagnantes les plus touchées par cette pollution car phosphates diffusent mal et ne sont pas lessivés.
Quand concentration en phosphates augmente, le phytoplancton aura une concurrence: développement de cyanophycées non consommables par le zooplancton, ainsi la chaîne alimentaire est bloquée par disparition du zooplancton. Les débris végétaux au fond utilisent l'oxygène restant, formation de NH3, CH4, SH2. Remède: déphosphater: supprimer les rejets de phosphates dans l'eau avant la mort biologique.
Mercure: Découvert comme problème lors de maladie de Minamata (Japon): apparition de phénomènes pathologiques non connus (1950); maladie ne frappait que les populations de pécheurs consommant du poisson. L'origine:rejet diméthyl-mercure dans les effluents d'usines fabriquant l'acétaldéhyde (utilisation de mercure). La contamination naturelle de la chaîne alimentaire est bien déterminée: zooplancton puis poisson puis l'homme.
Symptômes: 2 formes :
Forme néonatale (intoxication fœtus): signes apparaissent après 3 ans. Le méthyl-mercure traverse facilement la barrière placentaire, se concentre dans sang et cerveau du fœtusruptures chromosomique avec troubles neurologiques, convulsions, retard mental et décès à l'âge de 3 ans.
2ème forme (jeunes enfants, adultes): lors consommation excessive de poissons contaminés pdt plusieurs années: toxicité nerveuse (troubles sensoriels, vision en tunnel, trouble de l'audition, troubles sensitifs, troubles moteurs et psychiques) ensuite cachexie et mort.
Les personnes ayant cessé consommation de poisson contaminé, présentent des séquelles graves:
perte de vision, surdité.
L'intoxication par le métal mercure (Hg) vers 1815 : intoxication par consommation de semences traitées avec fongicides à base de Hg.
De +; il y a risque pour ceux manipulant poudres à base de Hg.
Eau potable: contient 0,1 µg/l, CMA = 1 µg Hg/l Les aliments contiennent Hg en très faible quantité: 0,05 mg/Kg sauf poissons qui contiennent +. Le thon est le poisson qui concentre Hg = 20 mg/Kg. Rejet dans la mer des déchets mercuriels: cas de l'usine d'Annaba.
L'OMS a définit un apport hebdomadaire admissible de 0,3 mg de méthyl mercure.
Les intoxications chroniques sont d'origine profession ou alimentaire.
Hg métal ==Sel Hg : utilisé comme méd antiseptique moins
L'administration prolongée de petites doses est dangereuse surtout les sels mercuriels solubles: absorbés par voie orale, peau, sang, il se retrouve dans la salive;éliminé dans les selles. Symptômes; gingivite, déchaussement dentaire. Signes aigus: insuffisance rénale par un blocage.
Intoxication chronique (professionnelle):
métallurgie
de l'or, miroirs. L'intoxication hydrique et alimentaire est possible.
Signes: troubles du caractère (démence), Signes nerveux (tremblement), Atteinte rénale dramatique (syndrome néphrétique).
Le traitement consiste à utiliser des chélateurs (EDTA calcique).
Le plomb: sources étendues, toxique pour enfants.
La toxicité: utilisation de canalisation en plomb:
Saturnisme a ravagé l'empire romain par de fécondité vu utilisation excessive de canaux à base de plomb. Pb dans eau de boisson contaminée par les canalisations en Pb si cette eau est agressive (peu acide, très peu minéralisée). La solution: changement de la canalisation ou agir sur le pH de l'eau par addition de chaux.
Le vin contient beaucoup de pb car vigne protégée par un composé à base de plomb (arséniate de pb), les capsules des bouteilles à base d'étain, soudures des conserves (étamage), poteries artisanales (oxyde de pb ou sulfure de p), industrie: peinture anticorrosion (minium).
L'essence: degré octane pour la puissance du carburant : addition de pb s'échappe par tuyaux et pluies acides Contamination par voie respiratoire se trouve chez ouvriers et peintres. L'absorption digestive est + importante. L'enfant est + vulnérable à l'intoxication par plomb car 50 % sera absorbé et 90 % du pb absorbé se retrouver dans sang (g. rouges), foie et reins et tissus osseux.
Il ressort facilement: ½ vie = 40 jours; Le plomb fixé sur tissus osseux a ½ vie de 7 ans.
Le pb passe barrière placentaire et dans cerveau, + facilement chez enfant que adulte et inhibe certaines réactions enzymatiques: fabrication de l'hémoglobine par inhibition de l'acide D amino-lévulinique d'où accumulation dans sang et donc d'hémoglobine et anémie. Le p se fixe dans cerveau, son élimination se fait par les selles et salive
Dose admissible : 200 µg/J environ dans l’eau et les aliments, vu que l'absorption est faible.
Intoxication aiguë: cas de suicide: troubles digestifs, nerveux, paralysie, anémie aiguë hémolytique, insuffisance rénale.
Intoxication chronique: saturnisme, problèmes digestifs: coliques, constipation, canines: liseré de BURTON, bleu-violet à l'intérieur de la joue: tache de GUBLER.
n Manifestations neurologiques : encéphalites ++ chez enfant avec maux de tête atroce, œdème cérébral et coma, convulsions. Chez l'adulte:
encéphalite, apathie, somnolence.
n Signes sanguins: anémie, hématies ponctuées.
n La surveillance du saturnisme chez l'enfant se fait par : dosage de plombémie, recherche des hématies ponctuées, dosage d'acide D amino levulinique, hypertension artérielle et modification des os chez l'enfant.
n Chez l'adulte: crise de goutte par accumulation d'acide urique, diminution de la fécondité chez le mâle avec des mort-nés (troubles nerveux). plombémie 11-16 µg/ de sang
n Le fluor : nécessaire à l'organisme , peut être apporté par l'air. L’excès fluor provoque la fluorose (strictement liée à l'eau). Il existe une fluorose d'origine médicamenteuse (NIFLURIL) et même par consommation d'eaux minérales.
n Fluorose hydrotellurique: manifestations dentaires, os, articulations. Le fluor est présent dans le sol à l'état inorganique dans les terrains phosphatiques et dans les zones volcaniques (minerais: cryolite). Les eaux dissolvent dans leur trajet les minéraux. Dans les zones où la concentration en fluor est augmentée, il y a intoxication par l'eau, les végétaux (Indes, Sahara, USA).
Dose : 1 mg/l normal, si concentration > 2 mg/lrisque de fluorose dentaire et lésions osseuses si > 4 mg /l.
Problème : accumulation et intoxication de longue durée; 10-15 ans lors consommation excessive.
NB: Fluorose alimentaire: gens consommant vin en grande quantité (Barcelone en 1952), avec addition fluorure de sodium comme conservateur: lésions osseuses (périostes).
Le dépistage de la fluorose repose essentiellement sur les radiographies des os: os hypercondensé, ostéocondensation diffuse (os plus opaque).
Lésions dentaires: les dents sont solides et non cariées car le fluor se fixe sur l'émail: taches jaunes brunâtres. Ces dents s'usent sans se carrier.
- Radioactivité: théoriquement, la pollution radioactive ne doit pas exister.
- Accidents , voie aérienne. Conséquences:
au niveau génétique par le biais des cellules traumatisées. Un élément radioactif intervient par sa période ou demi-vie.
V- TRAITEMENT DE L'EAU
Epuration des particules solides (grillage), décantation, filtration sur sable.
Floculation : agglomération des différentes particules, par addition des sels de fer ou d'aluminium, silice, alginates, polymères de synthèse. Précipitation du calcium et magnésium par la chaux et silice.
Oxydation: aération : si l'eau content des matières organiques solubles. Procédé de clarification par addition de chlore (eau de Javel). Une chloration très forte : incompatible avec la consommation humaine. Ozone (O3); le meilleur et le plus cher. Le KMNO4 en petite quantité entraîne la destruction des micro-organismes.
dsorption sur charbon végétal actif: passage dans d'énormes colonnes contenant le charbon qui va adsorber les substances organiques.
neutralisation de l'acidité de l'eau par décarbonation ou adjonction de produits: reminéralisation.
procédés de dénitrification: élimination de
nitrates pour arriver à norme de 50 mg/l: utilisation de résine échangeuse d'ions ou biologique: utilisation de bactéries qui transforment nitrates en azote gazeux.
Elimination des pesticides est difficile:
organochlorés (DDT, HCH), organophosphorés, carbamates,
.
Filtration: on commence par des bacs de sable ensuite des membranes superposées en nid d’abeille, faites à base de plastique: injecter l'eau par pression sur les membranes: toutes les particules sont entraînées et éliminées:
élimination en fonction de la taille des particules. Ultrafiltration: chasser des substances de l'eau pour obtenir de l'eau pure.
Nanofiltration: plus perfectionnée: permet d'éliminer la plupart des substances minérales.
L'avenir sera de protéger l'eau, sa captation, sa distribution contre les différentes pollutions ; prévention plutôt que traitement.
VI- EVACUATION DES EXCRETATS ET TRAITEMENT EAUX D'EGOUT:
L'égout draine effluents domestiques: excrétas humains, eaux domestiques usées: c'est le système dit "tout à l'égout".
Les eaux pluviales ne doivent pas être dans l'égout et ni les eaux industrielles.
Les égouts des villes ne doivent pas être déversés dans le fleuve ou la mer sans être traités.
Les excrétas mal traités: eaux et boue sont à l'origine de contaminations, propagation de maladies, pullulation des mouches et rongeurs.
|
Définitions: MES: matières en suspension DBO: demande biologique en oxygène: exprime la |
|
pollution; c'est la quantité d'oxygène nécessaire pour assurer par voie biologique l'oxydation de matières organiques biodégradables. DCO: demande chimique en oxygène: quantité d'oxygène nécessaire pour assurer l'oxydation. Ces valeurs représentent ce que le milieu naturel doit former en oxygène pour assurer la dégradation de la pollution. Le traitement des eaux aura pour objectif d'éliminer la pollution organique (déchets) dans un endroit limité et sans nuisances pour l'environnement immédiat et de rejeter un effluent qui ne cause pas de danger pour l'environnement. |
- معلم: AGGAD Hebib